La vieillesse déplaisait à Robert Louis Stevenson, « le plus pénible, quand on vieillit, c’est de se sentir encore jeune ». La jeunesse, c’est continuer à se sentir jeune malgré l’âge grandissant. Toute cette énergie, accompagnée de tant de possibilités. Elle s’ouvre à nous mais finit, inexorablement, par nous échapper avec l’âge. Mais pourquoi devrait-on se résigner à subir notre vieillesse plutôt que l’accueillir, avec ses conséquences et les besoins nouveaux qui l’accompagnent ?
Dans un contexte de vieillissement de la population, il est intéressant de questionner les possibilités existantes et en devenir, qui permettent et permettront à nos aînés de mieux vivre leur vieillissement. Bien-vieillir, l’un des enjeux de notre XXIe siècle. Il semble alors que maintenir leur capacité à conduire leurs activités quotidiennes soit un levier majeur pour prendre soin de leur qualité de vie ; pour un vieillissement de qualité pourrait-on dire. Ainsi, compenser la perte d’autonomie de des individus âgés concernés peut notamment se traduire par la conception d’environnements adaptés à l’éventail des pathologies du vieillissement, pouvant devenir invalidantes. La couleur et la lumière revêtent alors une importance toute particulière pour offrir un environnement visuel efficient. L’analyse de leurs besoins et envies rend ainsi possible la reconquête de leur autonomie. Prônant une démarche non-médicamenteuse et centrée sur l’usager, une nouvelle conception combinée du design-couleur et de la science de l’éclairage se met au service des personnes âgées.
Pour cela, il s’agissait avant tout de comprendre le fonctionnement de chaque discipline concernée afin de cristalliser de nouvelles connaissances autour de cette riche collaboration. Cela permet ainsi de faire émerger les contours d’une nouvelle méthode de conception, elle-même dessinant les principes fondateurs de ce que devrait être un environnement bienveillant pour les personnes âgées, et plus largement applicable pour nous tous. Cette démarche systémique devient alors moteur d’une innovation sociale co-conçue et en rupture avec les modalités actuelles du prendre soin. |
Old age displeased Robert Louis Stevenson, "the most painful thing when you get old is to feel young." Youth is to continue to feel young despite growing age. All this energy, accompanied by so many possibilities. It opens up to us but eventually, inexorably, escapes us with age. But why should we resign ourselves to enduring our old age rather than welcoming it, with its consequences and the new needs which accompany it?
In the context of an aging population, it is interesting to question the existing and future possibilities, which allow and will allow our seniors to better live their aging. One of the challenges of our 21st century is aging well. It therefore seems that maintaining their ability to conduct their daily activities is a major lever for taking care of their quality of life; for quality aging you could say. Thus, compensating for the loss of autonomy of the elderly concerned can in particular result in the design of environments adapted to the pathologies of aging, which can become disabling. Color and light are therefore of particular importance to provide an efficient visual environment. The analysis of their needs and desires thus makes it possible to regain their autonomy. Advocating a non-drug, user-centered approach, a new concept of color design and lighting science works for the elderly.
It was above all a question of understanding the functioning of each discipline concerned in order to crystallize new knowledge around this rich collaboration. This thus allows the outlines of a new design method to emerge, itself outlining the founding principles of what should be a caring environment for the elderly, and more broadly applicable for all of us. This systemic approach then becomes the engine of a social innovation co-designed and breaking with the current methods of caring. |