Les écosystèmes tropicaux, en particulier les néotropiques, accueillent une des plus grandes richesses spécifiques mondiales. Cette fabuleuse biodiversité a depuis longtemps fait l’objet d’une attention particulière mais les mécanismes fondamentaux ayant conduit à son apparition et son maintien restent encore peu connus et largement sujet à débat. Notamment, la part relative des différents processus historiques et écologiques reste à déterminer.
Cette thèse vise à étudier les mécanismes historiques (biogéographie historique) et écologiques (écologie des communautés) responsables des patrons actuels de biodiversité en milieu néotropical. Elle se focalisera sur l’utilisation d’un groupe modèle, les opilions (Arthropoda, Arachnida), pour lequel de nombreuses données ont déjà été obtenues.
L'objectif principal de cette thèse vise à comprendre les mécanismes impliqués dans les modes de spéciation ainsi que leurs influences sur l’établissement de la biodiversité régionale. Contrairement à une hypothèse classique impliquant des changements du paysage comme moteur principal de la spéciation (modèle de vicariance), un article récent publié dans la revue Nature (Smith et al. 2014, The drivers of tropical speciation) propose un modèle alternatif dans le contexte amazonien. Dans ce modèle, c’est essentiellement la dispersion dans un environnement déjà découpé par des barrières qui est moteur de la spéciation. Il est donc possible de déduire des modèles prédictifs de la biodiversité basés sur le temps d’occupation d’une région donnée ainsi que sur les capacités de dispersion de chaque espèce. Ces deux paramètres peuvent être obtenus grâce aux apports de la biogéographie historique (phylogénétique) ainsi que de la génétique des populations. Nous proposons donc d’estimer ces paramètres pour un groupe d’étude (les opilions) et de tester dans quelle mesure ce nouveau modèle permet d’expliquer la biodiversité du groupe sur la zone d’étude choisie (le plateau Guyanais). |
Tropical ecosystems, especially Neotropics, shelter one of the most important species richness worldwide. This great biodiversity was studied since a long time however the fundamentals mechanisms which produced it remain poorly known and largely debated.
The thesis aims to study the historical(historic biogeography) and ecological mechanisms (communities ecology)responsible of the biodiversity current pattern in the Neotropics. It focuses on a model group, the Opiliones (Arthropoda, Arachnida), for which a lot of data are already available.
The main objective aims to understand the entailed mechanisms in the speciation as well as theirs influences on the regional biodiversity establishment, especially what were the impacts of vicariance and dispersion. This could be assess thanks to the historic biogeography and populational genetic. |