La
recombinaison
génétique
est
un
processus
biologique
fondamental,
ayant
lieu
au
cours
de
la
méiose
et
assurant
la
bonne
ségrégation
des
chromosomes,
ainsi
que
le
maintien
de
la
variabilité
génétique
grâce
au
brassage
intrachromosomique.
La
recombinaison
a
été
étudiée
dans
de
nombreuses
espèces,
en
particulier
chez
les
Mammifères
et
les
animaux
d’élevage,
comme
les
bovins,
les
porcs
ou
les
ovins.
Dans
tous
les
cas,
une
variation
du
taux
de
recombinaison
a
été
observée
entre
les
individus
et
il
a
été
démontré
qu’elle
était
héritable
et
sous
déterminisme
génétique.
Dans
certaines
espèces,
des
cartes
génétiques
ont
également
été
construites,
ce
qui
a
permis
de
localiser
les
crossing-‐overs
et
de
détecter
de
très
petites
zones
du
génome
où
la
recombinaison
était
importante
:
les
points
chauds.
En
race
ovine
Lacaune,
de
nombreuses
données
de
génotypages
sont
disponibles,
notamment
grâce
à
l’existence
de
deux
puces
:
une
de
moyenne
densité
avec
54
000
marqueurs
et
une
de
haute
densité
avec
600
000
marqueurs.
Deux
jeux
de
données
étaient
donc
disponibles
;
un
jeu
de
données
familial
avec
près
de
6
000
individus
apparentés
et
génotypés
pour
les
54
000
marqueurs
et
un
jeu
de
données
comportant
70
Lacaune
non
apparentés
et
génotypés
pour
les
600
000
marqueurs.
Des
cartes
génétiques
ont
donc
été
créées
pour
ces
deux
jeux
de
données.
Avec
les
animaux
non
apparentés,
environ
50
000
points
chauds
ont
été
détectés.
Le
jeu
de
données
familial
a
permis
d’observer
des
motifs
de
distribution
de
la
recombinaison
communs
aux
autres
Mammifères.
Enfin,
la
combinaison
des
deux
jeux
de
données
a
révélé
la
présence
de
signatures
de
sélection
et
a
permis
de
créer
une
carte
génétique
de
haute
densité.
De
plus,
une
variation
du
taux
de
recombinaison
a
été
observée
entre
les
individus
et
a
pu
être
liée
à
l’existence
de
2
QTLs
majeurs
sur
les
chromosomes
6
et
7.
Des
gènes
candidats
plus
ou
moins
bien
connus
ont
pu
être
proposés,
voire
étudiés
:
RNF212
et
HEI10.
De
plus,
une
comparaison
avec
une
autre
population
ovine
a
permis
de
264
montrer
que
les
cartes
de
recombinaison
étaient
quasiment
identiques,
mais
que
le
taux
de
recombinaison
individuel
était
soumis
à
un
déterminisme
génétique
différent.
Il
a
également
été
possible
de
proposer
une
application
concrète
pour
l’utilisation
des
cartes
génétiques
en
sélection
génomique,
grâce
à
la
création
de
puces
basse
densité
pouvant
être
utilisées
pour
l’imputation
des
reproducteurs
et
donc
favoriser
le
génotypage
et
la
sélection
génomique
à
moindre
coût. |
Genetic
recombination
is
a
fundamental
biological
process,
which
occurs
during
the
meiosis.
It
allows
the
good
segregation
of
the
chromosomes
and
contributes
to
maintain
the
genetic
diversity.
Recombination
was
already
studied
in
a
lot
of
different
species,
especially
in
mammals
and
in
farm
animals,
such
as
the
pig,
the
cattle
or
the
sheep.
In
each
case,
a
variation
of
the
recombination
rate
between
the
individuals
was
observed.
This
variation
was
heritable
and
under
genetic
determinism.
In
some
species,
genetic
recombination
maps
were
also
created,
which
allowed
to
localize
the
crossovers
and
to
detect
really
tiny
genomic
regions
where
the
recombination
is
huge:
the
recombination
hotspots.
In
the
Lacaune
breed
sheep,
a
lot
of
genotyping
data
are
available
thanks
to
two
existing
arrays:
a
first
with
a
medium
density
of
markers
(about
54,000
markers)
and
a
second
with
a
high
density
of
markers
(about
600,000
markers).
Two
datasets
were
thus
available:
a
familial
dataset
with
about
6,000
animals
genotyped
for
the
54,000
markers
and
a
dataset
of
70
unrelated
Lacaune
genotyped
for
the
600,000
markers.
Genetic
recombination
maps
were
created
for
these
two
datasets.
With
the
70
unrelated
Lacaune,
about
50,000
hotspots
were
detected.
The
familial
dataset
allowed
to
observe
the
mammals
common
recombination
patterns.
Finally,
when
the
two
datasets
were
combined,
selection
signatures
were
revealed
and
a
high-‐density
recombination
map
were
created.
Furthermore,
a
variation
of
the
recombination
rate
within
the
individuals
was
observed
and
was
associated
to
2
main
QTLs
on
the
chromosomes
6
and
7.
Already
known,
or
not,
candidate
genes
were
proposed
and
sometimes
studied:
especially
RNF212
and
HEI10.
Finally,
a
comparison
with
another
sheep
breed
revealed
that
the
genetic
recombination
maps
were
really
similar,
but
the
individual
recombination
rate
was
under
a
different
genetic
determinism.
A
concrete
application
of
the
genetic
recombination
map
in
genomic
selection
was
also
proposed
thanks
to
the
creation
of
low-‐
density
SNPs
sets,
which
could
be
used
to
impute
the
animals
and
thus
to
improve
the
genotyping
and
the
genomic
selection
for
lesser
costs. |