Soutenance de thèse de Maxime GRANDIN

Étude multi-instrumentale et modélisation des ionosphères terrestre et martienne


Titre anglais : Multi-instrument and modelling studies of the ionospheres at Earth and Mars
Ecole Doctorale : SDU2E - Sciences de l'Univers, de l'Environnement et de l'Espace
Spécialité : Astrophysique, Sciences de l'Espace, Planétologie
Etablissement : Université de Toulouse
Unité de recherche : UMR 5277 - IRAP - Institut de Recherche en Astrophysique et Planetologie
Direction de thèse : Aurélie MARCHAUDON- Alexander KOZLOVSKY
Co-encadrement de thèse : Anita AIKIO


Cette soutenance a eu lieu jeudi 26 octobre 2017 à 12h00
Adresse de la soutenance : Sodankylän Geofysiikan Observatorio Tähteläntie 62 99600 Sodankylä Finlande - salle Polarian Luentosali

devant le jury composé de :
Aurélie MARCHAUDON   CR1   Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie   Directeur de thèse
Alexander KOZLOVSKY   Directeur de recherche   Sodankylä Geophysical Observatory (University of Oulu)   Directeur de thèse
Anita AIKIO   Professeur   University of Oulu   CoDirecteur de thèse
Thomas ULICH   Astronome   Sodankylä Geophysical Observatory (University of Oulu)   CoDirecteur de thèse
Ronan MODOLO   Professeur assistant   LATMOS   Rapporteur
Mervyn FREEMAN   Directeur de recherche   British Antarctic Survey   Examinateur
Pierre-Louis BLELLY   Directeur de recherche   Institut de Recherche en Astrophysique et Planetologie   Examinateur


Résumé de la thèse en français :  

Cette thèse est basée sur cinq publications étudiant les ionosphères terrestre et martienne en s'appuyant sur la combinaison d'observations provenant d'instruments variés ainsi que sur des techniques de modélisation. L’ionosphère terrestre est un système complexe fortement couplé à la magnétosphère et est par conséquent affectée par les perturbations provenant du vent solaire. De nombreux types d’instruments peuvent être utilisés pour étudier la variabilité de l’ionosphère, qu'il s'agisse de systèmes d'observation au sol ou d'instruments à bord de satellites. Deux des articles se focalisent sur les réponses de l'ionosphère terrestre aurorale et subaurorale aux courants de vent solaire rapide émanant des trous coronaux à la surface du soleil. Ces deux études sont basées sur la méthode des époques superposées, qui permet d'obtenir un comportement statistique des paramètres considérés. Pour la première étude, qui s'intéresse à la concentration électronique du pic de la région F de l'ionosphère à l'aide de l'ionosonde de Sodankylä (Finlande, L = 5.2), la méthode des époques superposées a été modifiée en ajoutant un verrouillage de phase permettant de distinguer les réponses de la région F dans différents secteurs de temps magnétique local. La deuxième étude s'intéresse aux précipitations d'électrons énergétiques (>30 keV) durant les courants de vent solaire rapide, en s'appuyant sur des mesures d'absorption du bruit cosmique par des riomètres situés entre L = 3.8 et L = 5.7. Une troisième étude met en évidence pour la première fois des signatures de pulsations dans les données riométriques durant une aurore pulsante. Cela révèle que le flux de précipitation d'électrons est modulé simultanément sur une grande plage d'énergies – de quelques kiloélectronvolts à plusieurs dizaines de kiloélectronvolts – durant une aurore pulsante. Les quatrième et cinquième articles traitent de l'ionosphère martienne. Ils présentent une nouvelle méthode d'analyse des données d'occultation radio fournies par la sonde Mars Express, qui s'appuie non pas sur une inversion des mesures tel qu'effectué classiquement, mais sur une modélisation directe de l'environnement martien – atmosphère neutre et ionosphère – et de la propagation des ondes radio entre la station sol sur Terre et la sonde Mars Express. L'ajustement des paramètres dont dépendent l'atmosphère et l'ionosphère martiennes permet d'obtenir des données d'occultation radio simulées s'approchant le plus possible des données mesurées. L'ajustement optimal donne alors les profils de température et de concentration des neutres ainsi que les profils de concentrations ioniques et électronique dans l'ionosphère martienne au voisinage du point d'occultation.
Cette thèse est préparée en cotutelle entre l'Université d'Oulu (Finlande) et l'Université Toulouse III Paul Sabatier (France).

 
Résumé de la thèse en anglais:  

This thesis is based on five publications studying the terrestrial and Martian ionospheres by making use of versatile instruments and of modelling techniques. The terrestrial ionosphere is a complex system strongly coupled to the magnetosphere and hence very sensitive to solar wind driving. Various kinds of instruments may be used to study the ionosphere, from ground-based instruments to satellite-borne systems. Two papers study the response of the auroral and subauroral ionosphere to solar wind high-speed streams, which originate from coronal holes at the surface of the Sun. These two studies make use of the superposed epoch analysis method, which enables to derive the statistical behaviour of the studied parameters. For the first study, which focuses on the F-region peak electron density measured by the Sodankylä ionosonde (at L = 5.2), the superposed epoch method has been modified so that a study of the effects of high-speed streams in the F region in different magnetic local time sectors becomes possible. The modified method is called phase-locked superposed epoch analysis. The second paper focuses on energetic (>30 keV) electron precipitation during high-speed streams by making use of cosmic noise absorption measurements from a chain of riometers located between L = 3.8 and L = 5.7. A third study reveals for the first time pulsation signatures in cosmic noise absorption data during a pulsating aurora event. This indicates that the electron precipitation flux is modulated simultaneously over a broad range of energies (from a few keV to several tens of keV) in relation to pulsating aurora. The fourth and fifth articles study the Martian ionosphere. They present a novel analysis method for Mars Express radio-occultation data. Contrary to the classical inversion approach, this new method is based on a direct simulation of the radio wave propagation between the ground-based station at Earth and the Mars Express spacecraft, in a modelled Martian environment. The parameters determining the properties of the neutral atmosphere and the ionosphere of Mars are adjusted in order for the simulated radio-occultation data to fit the measured data. The optimal set of parameters provides the retrieved neutral temperature and density profiles in the atmosphere, and the ion and electron density profiles in the ionosphere near the occultation point.
This doctoral training is co-supervised by the University of Oulu (Finland) and the Université Toulouse III Paul Sabatier (France).

Mots clés en français :ionosphère, multi-instrumental, modélisation, Mars, Terre,
Mots clés en anglais :   ionosphere, multi-instrument, modelling, Mars, Earth,