A cause de sa forte dépendance géométrique et spectrale, la prise en compte du rayonnement dans les modèles se fait à travers des méthodes approchées. Afin de valider leur utilisation ainsi que pour amener d'éventuelles améliorations, nous confrontons ces méthodes avec le calcul ‘exact'.
Dans la première partie de ce travail, nous avons procédé à une description fine du spectre : environs 300000 points en fréquence. Grâce à ce découpage, nous pouvons calculer le flux et la divergence du flux radiatif de deux façons différentes. D'une part, en utilisant les méthodes approchées entre autres la méthode du coefficient d'émission nette (CEN) basée sur une simplification géométrique du plasma et le coefficient moyen d'absorption (CMA) où on découpe le spectre en quelques intervalles et on suppose que le rayonnement ne varie pas en fonction de la fréquence dans chacun d'entre eux. Dans le cadre de cette thèse, nous nous sommes limités à 7 intervalles pour décrire de façon simplifiée le spectre. D'autre part, nous avons effectué la résolution directe de l'équation du transfert radiatif pour les 300000 fréquences, que nous appelons calcul ‘exact'. Les calculs étant faits pour des configurations simplifiées : 1D, 2D et 3D dans un plasma cylindrique dont la température ne varie qu'en fonction du rayon.
La confrontation des résultats obtenus par les deux types de calcul nous a permis d'étudier la précision de ces méthodes. En parallèle, le CEN est calculé souvent par l'intermédiaire du facteur de fuite qui néglige les chevauchements des raies. Dans ce travail, nous traitons correctement ce phénomène et nous avons pu quantifier son influence. Pour la détermination des coefficients moyens d'absorption, nous avons testé plusieurs définitions de la moyenne : moyenne de Planck, moyenne de Rosseland et moyenne classique. L'analyse de résultats obtenus nous amène à redéfinir les intervalles spectraux et d'adopté un nouveau type de moyenne : une combinaison de la moyenne de Planck et de la moyenne classique. Cette étude a été effectuée pour un plasma de SF6 dont l'application est les disjoncteurs à haute tension, mais pourrait être généralisé pour tout plasma thermique à condition l'équilibre thermodynamique local soit valable
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