Soutenance de thèse de Natalia LOZA MAYORGA

Récits nationaux de femmes 'impudiques'


Titre anglais : 'Impudent' women´s national narratives
Ecole Doctorale : ALLPHA - Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication
Spécialité : Etudes Hispaniques et Hispano-américaines
Etablissement : Université Toulouse II Jean Jaurès
Unité de recherche : EA 7412 - CEIIBA-Centre d'études Ibériques et Ibéro-Américaines
Direction de thèse : Michèle SORIANO- Goetschel Ana María


Cette soutenance a eu lieu mardi 03 septembre 2024 à 16h00
Adresse de la soutenance : FLACSO ECUADOR - Quito. Calle La Pradera E7-174 y Av. Diego de Almagro 170203 - salle Salle 353 Torre 2 Piso 3

devant le jury composé de :
Michèle SORIANO   Professeure des universités   Université Toulouse - Jean Jaurès   Directeur de thèse
Thérèse  COURAU   Maîtresse de conférences   Université Toulouse - Jean Jaurès   Examinateur
Diego  FALCONÍ TRÁVEZ   Maître de conférences   Universitat Autònoma de Barcelona   Rapporteur
Gabriela  POLIT DUEÑAS   Directrice de recherche   The University of Texas at Austin   Rapporteur
Gioconda  HERRERA   Professeure des universités   FLACSO   Examinateur
Alicia  TORRES   Professeure   FLACSO   Examinateur
María Cristina  CIELO   Professeure   FLACSO   Président
Ana María  GOETSCHEL   Professeure des universités   FLACSO   CoDirecteur de thèse


Résumé de la thèse en français :  

La présente recherche analyse la construction du discours d'auteur des femmes dans la première moitié du XXe siècle en Équateur. À partir d'une étude interdisciplinaire entre histoire et littérature, je propose une relecture dans une perspective de genre de trois œuvres publiées par des femmes entre 1930 et 1959. Les œuvres (En la paz del campo [1940] de Blanca Martínez Mera, Juventud Inmolada [1954] de Bertha Cando de Izurieta et Sangre en las Manos [1959] de Laura Pérez de Oleas Zambrano) sont des documents culturels dans lesquels leurs auteurs créent un langage et des symboles critiques sur les discours patriarcaux des récits officiels de l'État et du domaine culturel de l'époque. À travers la discussion des codes moraux, de la maternité et de l'éducation, les auteurs construisent leur propre discours littéraire qui récupère l'expérience du corps féminin dans les espaces publics. De cette manière, les auteurs projettent leur voix à travers la dénonciation et construisent des figures impudents, dégénérées et monstrueuses qui représentent les conflits de l'expérience des femmes dans le champ littéraire et dans le projet de modernisation de l'État. La lecture de ces œuvres expose les hiérarchies de genre, littéraires et sexuelles, qui parcourent le récit culturel national, et qui peuvent être élargies en récupérant la voix des femmes. Ces œuvres font partie d'une riche tradition littéraire produite par les femmes équatoriennes depuis le XIXe siècle. À travers l'analyse des œuvres, on récupère des catégories typiques du discours intellectuel et la critique des femmes qui nous permettent de comprendre les processus politiques et historiques qui ont régulé et sanctionné le corps des femmes au cours du projet de modernisation nationale.

 
Résumé de la thèse en anglais:  

The present research analyzes the construction of women's authorial discourse in the first half of the 20th century in Ecuador. Based on an interdisciplinary study between history and literature, I propose a new reading with gender perspective of three novels published by women during the period from 1930 to 1959. The novels (En la paz del campo [1940] by Blanca Martínez Mera, Juventud Inmolada [1954] by Bertha Cando de Izurieta and Sangre en las Manos [1959] by Laura Pérez de Oleas Zambrano) are cultural documents in which their authors create a language and critical symbols about the patriarchal discourses of the State's official narrative and the cultural field. Through the discussion of moral codes, motherhood and education, the authors build their own literary discourse that recovers the experience of the female body in public spaces. In this way, the authors project their voice through denunciation and create impudent, degenerate, monstrous figures that represent the conflicts of women's experience in the literary field, and in the project of modernization of the State. These novels exposes the gender, literary and sexual hierarchies that run through the national cultural narrative, which can be analized by recovering the voice of women. They are part of a rich literary tradition produced by women in Ecuador since the 19th century. Through the analysis of the narratives, categories typical of women's intellectual and critical discourse are recovered. This way, it allow us to understand the political and historical processes that regulated and sanctioned women's bodies during the national modernization project.

Mots clés en français :Féminisme, Amérique latine, Littérature, Romans, Femmes auteurs, Nation,
Mots clés en anglais :   Feminism, Latin America, Literature, Fiction drama, Female authorship, Nation,