Dis-moi Vénus, pourquoi chassent-ils les femmes ? raconte l’histoire des usages et des représentations figuratives de Vénus par une écriture critique des archives sur la chasse aux femmes, tout en présentant une écriture performative d’une expérience vécue érotique et féminine.
Basée sur une histoire des femmes et une méthodologie d’archéologie et de généalogie du savoir, la thèse reconstitue une histoire de la chasse aux femmes sorcières, colonisées et émancipées chassées par le nom et la figure incarnée de Vénus, la déesse de l’amour et de la beauté (entre autres attributs sexuels et féminins). Il s’agit de lire et de sentir cette histoire ambivalente entre la figure de Vénus, ses représentations morales et l’expérience vécue érotique féminine. Il s’agit aussi de comprendre par une écriture critique les archives comme les épreuves d’une histoire de l’antiféminisme et d’une systématisation de l’injustice épistémique.
La recherche présente une intersectionnalité, en particulier, d’un portrait des figures sensibles qui tourne autour de la représentation de la féminité. À partir du canon de beauté nommée Aphrodite/Vénus (ses mythes et ses archives), montre comment il se transpose la chasse aux femmes par une esthétique psychologique moderne jusqu’à la création de catégories de race, classe et genre.
Ce projet de thèse en philosophie est également composé de dispositifs interdisciplinaires politiques et esthétiques à travers une méthodologie « artiviste », qui entrecroise l’art et l’activisme dans son mode de pensée et de savoir-faire.
Ainsi, la méthodologie pense la pratique de la prise de conscience en face à l’expérience vécue de la blessure antiféministe. Il résulte dans la prise de conscience du processus historique, et rend visibles les affects et les cultures ainsi établies comme un racisme et sexisme structurels.
La conclusion de la thèse présente une politique érotique de la relation selon Audre Lorde, Edouard Glissant lu par Karina Bidaseca et une pédagogie du désir en bell hooks, comme un résultat escompté de la compréhension historique et de l’expérience vécue. |
Tell me Venus, why do they hunt women? tells the story of the uses and figurative representations of Venus through a critical writing of the archives on the hunt for women, while presenting a performative writing of an erotic and feminine lived experience.
Based on a history of women and a methodology of archaeology and genealogy of knowledge, the thesis reconstructs a history of the hunt for witchy, colonised and emancipated women chased by the name and embodied figure of Venus, the goddess of love and beauty (among other sexual and feminine attributes). It is about reading and feeling this ambivalent history between the figure of Venus, her moral representations and the female erotic lived experience. It is also about understanding through critical writing the archives as the proofs of a history of anti-feminism and a systematisation of epistemic injustice.
The research presents an intersectionality, in particular, of a portrait of sensitive figures that revolves around the representation of femininity. Starting from the canon of beauty named Aphrodite/Venus (its myths and archives), shows how it transposes the hunt for women through a modern psychological aesthetic to the creation of categories of race, class and gender.
This philosophy thesis project is also composed of interdisciplinary political and aesthetic devices through an 'artivist' methodology, which intersects art and activism in its mode of thinking and knowing.
Thus, the methodology thinks of the practice of awareness in the face of the lived experience of antifeminist injury. It results in the awareness of the historical process, and makes visible the affects and cultures thus established as structural racism and sexism.
The conclusion of the thesis presents an erotic politics of relationship according to Audre Lorde, Edouard Glissant read by Karina Bidaseca and a pedagogy of desire in bell hooks, as an expected outcome of historical understanding and lived experience |