L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.
Environnement de travail, missions et activités
Vous serez accueilli à l’UMR « Ecophysiologie et Génomique Fonctionnelle de la Vigne » (EGFV) située près de Bordeaux. EGFV est une unité de recherches interdisciplinaire qui rassemble un large éventail de compétences, de l’agronomie et écophysiologie à la biologie moléculaire, en passant par la physiologie végétale, la biochimie et la génétique. Différents projets étudient le fonctionnement de la vigne en interaction avec son environnement et les déterminants de la qualité des baies de raisin. Les objectifs généraux sont l’adaptation de la viticulture aux défis actuels et futurs, notamment le changement climatique. L’UMR EGFV offre un environnement scientifique et technique de qualité (https://www6.bordeaux-aquitaine.inrae.fr/egfv/). Vous serez également amené à collaborer avec l’unité de recherches INRAE « URP3F » (https://www6.nouvelle-aquitaine-poitiers.inrae.fr/urp3f/) à Lusignan, sous la supervision de Didier Combes, et l’unité expérimentale vigne (UEVB) de l’INRAE de Bordeaux (https://www6.bordeaux-aquitaine.inrae.fr/uevb).
Le postdoc sera associé au projet VitiSolar (partenariat EDF INRAE AMPEX…, financement région Nouvelle Aquitaine, EDF, Ademe) dont l’ambition est d’aboutir à une solution agriphotovoltaïque durable et viable économiquement pour le secteur viticole, basée sur une structure de panneaux photovoltaïques orientables et pilotés. L’objectif est donc de combiner durabilité d’une production viticole de qualité et production d’énergie renouvelable, tout en étant compatible avec la mécanisation. Un démonstrateur est installé sur le site d’INRAE de Villenave d’Ornon (UE Vigne Bordeaux) comme base de validation expérimentale.
Pour la viticulture, le projet peut être vu comme une étude de l’ombrage de la vigne en tant qu’adaptation au changement climatique, cet ombrage permettant probablement de tempérer le microclimat en été, ralentir la surproduction de sucres, améliorer la qualité polyphénolique et aromatique du raisin et donc du vin, voire de protéger contre les risques de gel... Les questions scientifiques engagées sont celles des compromis acceptables, entre réduction du rayonnement intercepté et de la photosynthèse et effets bénéfiques d’un microenvironnement tempéré pour la qualité du raisin. Dans un contexte d’augmentation du CO2 atmosphérique, une réduction du rayonnement, modulée selon les phases phénologiques, pourrait en effet se révéler favorable pour la production de vins de qualité.
Le postdoc tentera de valider ou affiner ces hypothèses de départ et de mesurer divers aspects de la réponse de la vigne à l’ombrage. Il pourra développer des modèles écophysiologiques à vocation générique permettant de rendre compte de cette réponse et in fine d’optimiser cet ombrage de manière dynamique.
Vous serez plus particulièrement en charge de :
Synthétiser un état des connaissances sur la réponse de la vigne à l’agrivoltaisme et plus généralement aux conditions de rayonnement incident réduit ;
définir les lignes directrices d’un projet de recherches personnel (dans le cadre contraint du projet VitiSolar) ;
la mise en place et du suivi des expérimentations au champ sur la vigne, du contrôle des capteurs, de la qualité et traçabilité des mesures (agronomie, rayonnement, microclimat, photosynthèse, statut hydrique des plantes et bilan hydrique du sol, état et composition des baies de raisin…) ;
assurer la mise en forme des données, leur analyse et interprétation ;
participer au développement de modèles permettant de représenter le fonctionnement de la vigne en conditions de contraintes liées au rayonnement incident et/ou de microclimat modifié ;
participer à la publication des résultats ;
participer à l’animation du projet, l’encadrement de stagiaires, la communication…
Conditions particulières d’activité : activités variées : bibliographie, analyse de données, modélisation (informatique, R, Excel, programmation/codage) mais aussi travaux de terrain ou de laboratoire.
Doctorat
Formation recommandée : Thèse de doctorat en écophysiologie, si possible à tendance physique de l’environnement.
Connaissances souhaitées : écophysiologie végétale, micrométéorologie, bilan d’énergie (bilan radiatif, bilan hydrique…), métrologie, agronomie, statistiques (viticulture facultative).
Expérience appréciée : expérience antérieure dans les domaines cités ci-dessus, modélisation, publications scientifiques.
Aptitudes recherchées : rigueur, autonomie et intérêt pour la recherche, le travail en équipe, l’analyse critique, mais aussi l’expérimentation au champ, l’analyse de données, la modélisation… Compréhension des bases physiques de l’écophysiologie. Technicité en analyse de données sous R et codage
Votre qualité de vie à INRAE
En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :
- jusqu’à 30 jours de congés + 15 RTT par an (pour un temps plein)
- d’un soutien à la parentalité : CESU garde d’enfants, prestations pour les loisirs ;
- de dispositifs de développement des compétences : formation, conseil en orientation professionnelle ;
- d’un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
- de prestations vacances et loisirs : chèque-vacances, hébergements à tarif préférentiel ;
- d’activités sportives et culturelles ;
- d’une restauration collective.