Le ou la candidat·e retenu·e mènera une recherche postdoctorale financée dans le cadre du projet « Action Blanche » intitulé ‘De main de maître’. Vers une transcription automatique des archives de l’historien Henri Pirenne et leur analyse ‘génétique’ et intellectuelle, dirigé par Sébastien de Valeriola (ReSic, Faculté de Lettres, Traduction et Communication, ULB) et Alexis Wilkin (sociAMM, Faculté de Philosophie et Sciences sociales, ULB). Ce travail sera réalisé en étroite collaboration avec le Département des Bibliothèques et de l’Information scientifique de l’ULB.
Ce projet a trois objectifs :
Mettre en place un flux d’opérations (workflow) complet d’HTR (Handwritten Text Recognition) ;
Appliquer ce flux d’opérations à un corpus de documents d’archives rédigés par l’historien belge Henri Pirenne (1862-1935), issus du fonds Henri Pirenne conservé à l’ULB ;
Effectuer, en appliquant des outils de fouille de textes aux transcriptions obtenues, une analyse de « génétique intellectuelle » d’une des œuvres majeures de Henri Pirenne, Mahomet et Charlemagne.
Ce mandat de recherche, conçu comme partie intégrante du projet ‘De main de maître’, sera conduit à l’ULB, sur le campus du Solbosch à Bruxelles, pour une durée de 9 mois sous la direction de Sébastien de Valeriola (ReSic, Faculté LTC) et Alexis Wilkin (sociAMM, Faculté PhiSoc). Il se concentrera d’abord sur les deux premiers objectifs du projet, à savoir la mise en place d’un flux d’opérations d’HTR et l’entraînement de modèles sur les manuscrits de Pirenne ; ensuite sur l’analyse génétique permise grâce aux transcriptions des versions disponibles du Mahomet et Charlemagne dans le fonds Henri Pirenne de l’ULB. Le travail ne pourra pas se faire à distance (un poste de travail sera mis à disposition).
En particulier, le ou la candidat·e retenu·e aura pour missions :
Le design et la mise en place effective du flux d’opérations (workflow) d’HTR, intégrant : la production d’ensembles de données d’entraînement avec l’aide d’équipes d’étudiants annotateurs qu’il faudra former et superviser (via le logiciel e-Scriptorium) ; l’entraînement de modèles de transcription automatique (via le système Kraken) ; l’évaluation de la qualité de ces modèles ; le traitement des sorties générées par ces modèles, afin qu’ils soient exploitables dans des projets de fouille de textes.
L’application des modèles d’HTR et l’application des étapes de traitement ;
L’application d’outils de fouille de textes pour effectuer l’alignement des versions successives du Mahomet et Charlemagne de Pirenne, afin de préparer le matériau nécessaire à l’analyse génétique ;
La publication des résultats (modèles et résultats de recherche).
La personne engagée participera aux activités des centres ReSic, sociAMM et Ratio DH. Ces environnements de travail combinés assureront au/à la postdoctorant·e l’accès à diverses expertises pertinentes à la réalisation du projet dont il ou elle aura la charge.
Diplôme de docteur à thèse en Humanités Numériques, en Sciences de l’information, en Linguistique computationnelle, en Statistiques/Mathématiques ou en Sciences de l’ingénieur. Tout autre domaine disciplinaire assimilé ou similaire sera évalué par la commission de sélection.
Compétences principales requises
Maîtrise du français et de l’anglais (oral et écrit) ;
Compétences en gestion de projet et en gestion d’équipe ;
Bonne connaissance d’un langage de programmation, Python de préférence ;
Bonne connaissance des outils d’HTR, et de Kraken en particulier ;
Bonne connaissance des outils/librairies de text mining ;
Intérêt prononcé pour l’histoire.
Critères d’éligibilité pour les bourses postdoctorales en « mobilité internationale »
Pour être retenu·e, le ou la candidat·e devra répondre aux critères d’éligibilité des bourses postdoctorales dites « en mobilité internationale », à savoir :
N’être lié·e par aucun contrat d’emploi avec l’ULB, rémunéré ou non et ce, quel que soit l’horaire, et garantir cette condition durant toute la période d’octroi de la bourse.
Être Docteur à thèse depuis moins de 8 ans.
Remplir les conditions de « mobilité internationale », à savoir ne pas avoir résidé ou exercé son activité principale (emploi, études,…) en Belgique pendant plus de 24 mois au cours des 3 dernières années qui précèdent immédiatement la première période de séjour postdoctoral (les séjours de courte durée tels que les vacances, la participation à un congrès ou à un court séjour de préparation au séjour postdoctoral ne sont pas pris en compte pour vérifier que cette condition est remplie).